mardi 22 septembre 2015

Charles GOUBARD - Mort pour la France (2/2)

La patience est le prix et la force du généalogiste.
J'ai trouvé sa fiche dans la base des Morts pour la France, son acte de naissance et la transcription de son acte de décès dans les archives de l'état civil d'Indre-et-Loire, et la mention de son matricule militaire. A l'époque j'avais dû m'arrêter là, faute d'accès au registre par la consultation des archives en ligne. Mais... aujourd'hui, ce registre est accessible !

En me connectant au site des archives d'Indre-et-Loire, j'ai pu reprendre ma recherche en accédant au registre du bureau de recrutement de Châtellerault et particulièrement de la classe 1916. J'avais noté que Charles GOUBARD avait reçu le n°920. 


Cette fiche nous apprend que Charles GOUBARD, natif de Chinon, habitait à Mettray en 1916. Son père était toujours journalier. On peut lire sa description physique. Il mesurait 1m65, avait les cheveux châtains, yeux marrons, front moyen, nez vexe, visage long.
Le nez vexe... Grâce à l'excellent site Le parcours du combattant de la guerre 1914-1918, je peux vous expliquer. 
On examine le nez au point de vue de la forme de sa ligne dorsale et de l'inclinaison de sa base, puis des trois dimensions en hauteur, saillie et largeur. Dans la forme dite vexe, la ligne correspond a une courbe convexe à peu près régulière.
La fiche nous renseigne également sur le parcours militaire de notre homme:
Engagé pour 4 ans le 11 décembre 1914 à la mairie de Tours (Indre-et-Loire) pour le 68e Régiment d'Infanterie, arrivé au corps le 12 décembre soldat de 2e classe. Passé au 409e Régiment d'Infanterie le 21 mars 1915. Passé au 19e Régiment d'Infanterie le 15 avril 1917. Mort pour la France Tué à l'ennemi le 30 juin 1917 au combat de Fayet (Aisne) à 1h30 du matin d'un coup de poignard au ventre (avis officiel) [...] inhumé au cimetière militaire de Fayet. Corps transféré de St Martin à St Quentin le 27 janvier 1920. 

On apprend aussi qu'il avait été blessé à l'omoplate le 14 juillet 1915, à Gury (Oise).

Si on veut pousser plus loin la recherche dans les fonds que l'armée a produits, on pourra interroger les journaux de marche des 3 régiments qu'il a connus.