dimanche 17 juillet 2011

Carte de combattant volontaire de la résistance

Comme le temps ne se prête pas aux escapades, j'ai remis le nez dans mes archives. Et j'ai retrouvé une photocopie de la Carte de combattant volontaire de la résistance de Georges ! J'avais oublié que je l'avais.
En lisant ce qu'elle raconte, je suis surprise de noter qu'elle a été délivrée dans les années 1950. Peut-être même 1959. Il était temps, il n'a pas eu le loisir de la porter longtemps, puisque Georges est décédé le 18 août 1960. Donc, 14 ans après la fin du conflit mondial, cette carte a été délivrée à Georges. En fouillant un peu sur Internet, j'ai appris les droits que cette carte lui a ouverts.
La carte distingue les résistants de 1940-1944 (notez que les résistants de la dernière heure n'y ont pas eu le droit). Les bénéficiaires ont été :
  • membres des Forces françaises combattantes, des Forces françaises de l'intérieur ou de la Résistance intérieure française, pendant au moins 90 jours avant le 6 juin 1944, dont les services ont été homologués par les autorités militaires.
  • membres des Forces françaises libres ou des organismes de la France libre, ayant participé à des actes de résistance effective pendant au moins 90 jours,
  • personnes blessées au cours d'un acte de résistance, dans des conditions ouvrant droit à une pension militaire d'invalidité.
Les droits ouverts aux bénéficiaires de cette carte :
  • au port de la médaille des combattants volontaires de la résistance,
  • à la carte du combattant,
  • à la retraite du combattant,
  • au port de la croix du combattant,
  • au Titre de reconnaissance de la Nation*,
  • à la possibilité de se constituer une rente mutualiste majorée par l'Etat et bénéficiant d'avantages fiscaux*,
  • à une demi-part d'impôt sur le revenu supplémentaire à partir de 75 ans,
  • à la qualité de ressortissant de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG)*,
  • au drapeau tricolore sur le cercueil*.
Vous qui l'avez connu pourrez peut-être nous dire s'il a profité un peu de ces avantages...

Ce qui me surprend plus est que pour bénéficier de cette carte, il faut la demander et montrer patte blanche. J'ai pourtant bien compris que Georges n'a jamais demandé les honneurs et n'a jamais souhaité de reconnaissance.
Bien sûr il a quand même accepté la Croix de Guerre et le diplôme de Passeur cosigné par les généraux de Gaulle et de Larminat, président des passeurs.


*Aurélien, mon mari, a aussi acquis ces droits grâce à sa présence au Kosovo en 2007, mais reconnaît humblement n'avoir pas fait le quart de ce qu'a pu faire Georges en son temps :-)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Madame détective.
D'abord,félicitations à Aurélien et pas de modestie s'il te plait. Le fait d'être présent la-bas était une preuve de courage et de mérite,je suppose que tous les soldats n'ont pas reçu ces distinctions, tu étais donc un de ceux qui le méritaient et personnellement j'en suis fière même si je n'y suis pour rien. Ceci dit, revenons à Georges,je ne pense pas qu'il ait demandé cette carte,ou alors peut-être sur les conseils de mon père qui l'aimait beaucoup , je ne me souviens pas du drapeau sur son cercueil,mais comme je l'ai déja dit,mes souvenirs ont été occultés par le chagrin et mon attention était absorbée par les nombreux discours qui redonnaient à Georges la stature du héros qu'il était et que j'ignorais .Gisèle et Bichon ont surement des souvenirs plus précis.
Bises à tous
Colette

Léti a dit…

Merci Colette, je transmets à mon modeste mari.
Pour le drapeau, je pense que ce n'était pas le genre à le demander. Maintenant on va voir ce que les autres témoignages nous en raconteront.