lundi 30 janvier 2012

Branche champenoise - 6

Désolée pour l'interruption, mais les recherches prennent du temps, même si ici ça paraît si facile ! Voici la suite :

Le 14 septembre 1772, le couple accueille un fils : Joseph Cyprien. Il vivra 2 semaines.
En 1774, naîtra Jean Charles Pierre, dont j'ignore la date de décès.

Donc, si on s'arrête un instant, on compte le nombre de naissances et de décès et on a : 2 épouses pour Pierre Charles, 16 naissances, et 10 décès (+ celui de la 1ère épouse). 6 enfants seulement ont survécu, dont 3 avec certitude. Pour 3 d'entre eux on ignore à ce jour leur date de décès.

Il y a un trou dans les archives : 1775.

En 1776, le couple a une fille, qui vit une journée. L'acte de naissance ne figure pas dans le registre, mais il comporte bien l'acte de sépulture. Sur celui-ci, il n'y a même pas de prénom ! Extrait :
"le corps d'une fille [...] ondoyé à la maison à cause du danger de mort par Monsieur Barbureau, maître chirurgien, âgée d'un jour, décédée d'hier, a été inhumé dans le cimetière".
Pierre Charles y est dit "garde des bois de la seigneurie de cette paroisse".
En décembre 1776, le petit Jean Charles Pierre (2 ans) est inhumé à son tour.

Je suis en train d'éplucher la suite des registres mais, de vous à moi, l'écriture a bien changé depuis la Révolution, et mon oeil (pourtant exercé) a parfois du mal à y retrouver son latin !

Je vous laisse en juger avec un exemple !

Un acte au hasard, en 1778


vendredi 20 janvier 2012

Appel à témoignage - Résistance

J'ai répondu à un appel à témoignage (reproduit ci-dessous) sur le site GeneaNet en fin d'année dernière.
J'ai ensuite reçu un message m'en remerciant, et m'annonçant que la Présidente de l'association Résist'Âmes me recontacterait.
J'ignore ce qu'ils veulent me demander, et je ne trouve rien sur cette association. Quelqu'un en sait-il plus ? Elle serait à Loudun, au moins depuis 2008 (je le sais grâce à des extraits d'articles de journaux locaux laissés sur Internet).
Bonjour, l'association Résistâmes cherche infos, témoignages, documents sur la Résistance dans le Nord-Vienne et Indre et Loire - Réseau Marie-Odile et associés - ainsi que la déportation des membres de ces réseaux et leur retour éventuel.
Merci d'avance à tous ceux qui me répondront. CBG.

samedi 14 janvier 2012

Branche champenoise - 5

Faisons un point :
Pierre Charles Millé, veuf avec un enfant, s'est remarié. Avec sa seconde épouse ils ont eu 7 enfants entre 1755 et 1764, mais seulement deux filles ont survécu. Enfin, l'une est devenue adulte, et l'autre ne figure pas dans les actes de décès de la commune d'Ablois dans la période étudiée...

En 1765, Pierre Charles déclare la naissance de Marie Jeanne, puis son décès en 1766 (7 mois).
En 1767, arrive Jean-Baptiste, sans qui nous ne serions pas là : notre ancêtre. 
Acte de baptême de Jean Baptiste - 1767 - Archives de la Marne en ligne
La même année naît le filleul de Pierre Charles. Grâce à l'acte de baptême de Louis Antoine MOREAU, nous confirmons que le parrain est garde du seigneur d'Ablois... encore une nouvelle dénomination différente.
Ensuite, on voit plusieurs actes mentionnant que le fils aîné de Pierre Charles (et qui a 20 ans passés) est devenu tonnelier.
En 1769 la petite famille accueille Marie Victoire, filleule de sa propre belle-soeur Marie Nicole BLANZY (épouse de Jean Millé, le tonnelier). A ce jour, j'ignore si Marie Victoire a atteint l'âge adulte.
En 1771, Pierre Charles est dit garde des bois. Il figure sur les actes de baptême et d'inhumation de sa fille Rosalie, née, baptisée et décédée le 1er mars, inhumée le 2.
Acte de baptême de Rosalie - 1771 - Archives de la Marne en ligne

Acte de sépulture de Rosalie (décédée après quelques heures) - 1771 - Archives de la Marne en ligne


dimanche 8 janvier 2012

Branche champenoise - 4

Pierre Charles s'est donc retrouvé veuf, avec un enfant en bas âge. Il était meulier. Il a trouvé une nouvelle épouse quelques années plus tard : Marie Claude MOREAU. J'ignore tout de cette femme, hormis qu'elle était fille de taillandier (un métier traditionnel consistant à fabriquer des outils tranchants). Ils se sont mariés à Ablois en novembre 1753.
En 1755 ils ont accueilli puis enterré Marie Caterine (4 mois).
Acte de baptême de Marie Caterine - 1755 - Archives de la Marne en ligne

On apprend sur cet acte que Pierre Charles a changé de métier, il est désormais "Garde de la forêt d'Enghien".
En 1756 ils accueillent Marie Claude Françoise et l'ont enterrée à 9 jours.

En 1757, ils ont un fils, Pierre Nicolas, il vivra 4,5 ans.
Acte de baptême de Pierre Nicolas - 1757 - Archives de la Marne en ligne
En 1759, naît Marie Claude, dont j'ignore la date de décès.
Acte de baptême de Marie Claude - 1759 - Archives de la Marne en ligne
En 1761, naît François. Sur cet acte (ci-dessous) on apprend que Pierre Charles a pris du gallon. Il est alors "garde de la terre et seigneurie du comté d'Ablois". François est décédé à 14 mois.
Acte de baptême de François - 1761 - Archives de la Marne en ligne
En 1762, le couple a enterré Pierre Nicolas (4,5 ans) le 29 mai. Son père est alors Garde de la Forêt d'Enghien. Le 15 juin c'est François, le dernier né, qui décède. Le 16 septembre, Pierre Charles déclare une nouvelle naissance, celle de Jean Claude. Il y est dit de nouveau "garde de la forêt d'Enghien". Jean-Claude décèdera à 11 mois.
Acte de baptême de Jean Claude - 1762 - Archives de la Marne en ligne
En 1763, ils ont enterré Jean Claude. 
En 1764, ils ont accueilli Marie Jeanne Charlotte, qui atteindra l'âge adulte. Son parrain est son demi-frère, Jean, seul enfant issu du 1er couple de son père.


Colette, as-tu remarqué que les actes des Millé/Millet sont toujours écrits de la même main, alors que d'autres actes sont écrits de façon plus serrée ? Je ne suis pas certaine que cette différence soit très significative mais si on ne se pose pas de questions, on ne trouve pas de réponse ! :-)

Meulier, tailleur de meules

Je reproduis ci-dessous un extrait du site de la commune de Saint-Martin-d'Ablois.

Les meules à moulin


Aux XVIIème et XVIIIème siècles, Saint Martin d'Ablois était réputée pour ses meules à moulin. Elle fut même l'un des trois centres principaux en Brie et Champagne occidentale dans ce secteur délimité par la Ferté-sous-Jouarre, Château-Thierry, Reims et Sézanne.

Les meules sont des pierres dures et raboteuses, taillées en rond qui servent à écraser les grains pour en séparer la farine.

Schéma des meules dans un moulin
© Emmanuel Boutet
1. Trémie
2. Auget (=esclop)
3. Baille blé
4. Manche de l'auget terminé par le cabalet
5. Babillard (=Frayon, Cornilhet, Fuseau ou Quenouille)
6. Oeillard
7. Meule tournante
8. Meule couchée
9. Anille
10. Fourchette
11. Petit fer
12. Support de meule
13. Poutre en bois
14. Archure


Ce fut dans les fôrets d'Enghien et d'Epernay que furent exploités, pendant des siècles, les bancs de meulières enfouis sous d'épaisses couches de sable. On procédait à leur recherche en sondant le sol d'une broche. Lorsqu'on repérait un bloc de meulière, on vérifiait l'état de la pierre, on traçait un cercle du diamètre de la future meule puis on dégageait une sorte de cylindre, devant fournir une ou deux meules, qu'il fallait sortir du banc en utilisant coin, levier, marteau, "cry" et "fuyel". La meule était ensuite redressée, calée et affinée : on la perçait au centre d'un oeillard (6 sur le schéma ci-dessus) ; sa surface était nivelée avant d'être striée de rayons nécessaires à l'évacuation des farines.

Les meules mesuraient de 35 à 42 cm d'épaisseur et de 1m53 à 2m09 de diamètre, elles pesaient de 979 à 1223 kg.

Les meules grises, blanches ou rouges façonnées à Saint Martin d'Ablois faisaient l'objet d'un négoce presque entièrement aux mains des marchands d'Epernay. Elles étaient ensuite transportées par roulage ou par voie d'eau (au départ de Port-à-Binson ou d'Epernay) et expédiées en Champagne, dans les provinces limitrophes, mais aussi jusqu'en Bretagne, dans le Midi de la France, ainsi qu'en Belgique, En Allemagne et même aux Etats-Unis.

Branche champenoise - 3

Jean-Baptiste est né de Pierre Charles MILLET* et de Marie Claude MOREAU.

Pierre Charles MILLET* est né en mars 1721 à Ablois. Fils d'Estienne et de Catherine MONTANT.

Acte de baptême de Pierre Charles MILLET* - 15 mars 1721 - Archives de la Marne

En avril 1744, Pierre Charles épouse Marie Anne de Vol à Ablois.
Signature sur l'acte de mariage - 21 avril 1744 - Archives de la Marne
Elle lui donne un fils en 1745, Pierre, un autre en 1746, Charles François (décèdera à 13 mois) et un 3è en 1748, Jean Baptiste, qui décède à 3 mois. Elle décède en 1748, une semaine après la naissance du 3è, à l'âge de 27 ans.
Pierre, l'aîné, vivra suffisamment longtemps pour se marier et donner 6 petits-enfants à Pierre-Charles.

Sur tous les actes de baptême et d'inhumation, Pierre-Charles est dit "meulier". En faisant de menues recherches, je trouve que ce métier est aussi appelé "tailleur de meule". Sur le site de la commune de Saint-Martin-d'Ablois nous raconte l'histoire locale des meules à moulin. Je vous la reproduis dans l'article suivant.

* Comme je l'expliquais ici, l'orthographe du nom peut varier d'un acte à l'autre. Pour simplifier, j'écris ici MILLET pour les graphies Millet, Millé, Milet...

samedi 7 janvier 2012

Branche champenoise - 2

Je vous propose de faire un bon en arrière, et de suivre la famille Millet pour arriver avec elle dans notre région. Passons alors d'Antoine à son père, Jean-Baptiste, arrivé de Champagne pour s'établir dans le Poitou. Nous reviendrons ensuite sur sa descendance.

Je vous le disais, Jean-Baptiste est né à Ablois sur Marne le 2 mai 1767. 
Acte de baptême de Jean-Baptiste 3 mai 1767, Saint-Martin-d'Ablois Marne (Archives de la Marne en ligne)
On y apprend que ses parents étaient Pierre Charle Millé, garde, et Marie Claude Moreau, son épouse.

Pas question d'interroger les recensements locaux pour en apprendre davantage sur la famille de l'enfant. Il n'y en a pas eu avant 1836. Dans l'état actuel de mes connaissances, Jean-Baptiste est né le n°10 d'une fratrie de 14 enfants (naissances réparties sur 19 années) mais tous ses frères et sœurs n'ont pas atteint l'âge de 5 ans. L'ont ainsi précédé (entre parenthèses l'âge du décès) :
  1. Marie Caterine (4 mois), 
  2. Marie-Claude Françoise (9 jours), 
  3. Pierre Nicolas (4 ans), 
  4. Marie Claude (date manquante), 
  5. François (14 mois), 
  6. Jean Claude (11 mois), 
  7. Marie Jeanne Charlotte (est devenue adulte), 
  8. Marie Jeanne (date manquante) et 
  9. Marie Jeanne (6 mois).
Alors comment faire pour connaître le contexte dans lequel est né notre Jean-Baptiste ? Tout est bon à prendre, mais nos armes sont restreintes : il faut se cantonner aux archives disponibles en ligne ou bien se transporter à Reims pour y mettre le nez en vrai.
Je vous propose donc de  voir les parents de Jean-Baptiste pour en apprendre davantage. Promis on ne remonte pas plus haut pour le moment. C'est pour bien comprendre tout le contexte avant la grande migration :-)

vendredi 6 janvier 2012

Branche champenoise - 1

Comme je vous disais dans le précédent message, j'ai enfin accès aux données de la Marne. Pour que chacun puisse me suivre je vais reprendre plus près de nous, puis remonter avec les actes en image. Donc je vous emmène au XIXè siècle à Saint-Rémy-sur-Creuse, à la "frontière" de la Vienne.

La grand-mère paternelle de Zéna s'appelait Marie MILLET (1841-1910). Elle est née et décédée à Saint-Rémy. Elle a été cabaretière puis aubergiste. [Colette, sais-tu où et quand elle s'est mariée ? Je ne trouve pas l'acte...] Ses parents étaient Antoine MILLET et Louise TOUZALIN.

Antoine MILLET (1810-1875) est aussi né et décédé à Saint-Rémy. Il était cultivateur. Louise TOUZALIN était aussi une fille de Saint-Rémy, née en 1818 et décédée à Dangé en 1877. Elle était cultivatrice. Ils se sont mariés en 1834 et eurent plusieurs enfants, dont Marie.

Les parents d'Antoine sont le premier couple "mixte" de notre ascendance, dans le sens où Jean-Baptiste n'est pas né dans le coin. En effet, il est né en 1767 à Ablois-sur-Marne (Saint-Martin-d'Ablois depuis 1952) dans la Marne, en plein vignoble de champagne. C'est de cet ancêtre dont je parlais précédemment en disant qu'il avait tout quitté en Champagne pour débarquer dans le Poitou. Jeanne LAUVERNIER était de 18 ans la cadette de son époux. Elle est née à Saint-Rémy en 1785 et y est décédée en 1864 à 78 ans.

Comme l'indiquait justement Colette en commentaire : Jean-Baptiste n'a pas plaqué sa famille en Champagne pour en fonder une autre dans la Vienne. Je vous propose de retracer l'histoire de cet homme par les documents d'archives.

Ajout ultérieur : Marie Millet s'est mariée  le 6 juin 1864 à Buxeuil avec François Gagneux. Ils étaient alors tous les deux gagistes.

mardi 3 janvier 2012

Une autoroute ?

Ce message ne parlera sans doute qu'à Colette, mais figurez-vous que j'apprends à l'instant que les Archives de la Marne sont désormais en ligne ! Donc ? Donc on va enfin (j'espère) en apprendre plus sur notre ancêtre champenois, ce fameux Jean-Baptiste qui a tout plaqué pendant la Révolution, femme et enfants, pour venir s'établir à Saint-Rémy et y fonder un nouveau foyer. Alors, est-ce que ce sera une autoroute pour remonter son histoire ? A suivre ! 


La signature de notre ancêtre en 1790 (son mariage champenois)


Pour consulter l'état civil de la commune d'Ablois par exemple, il faut cliquer sur le lien ci-dessus, puis sur Archives numérisées, puis sur Recherche dans l'état civil. Il suffira ensuite de taper "Ablois" dans le champ "commune".