Dossier administratif de Henri Georges Trainson - SHD
Aujourd'hui, je me suis rendue au château de Vincennes. J'y ai pris une carte de lecteur pour pouvoir accéder au Service Historique de la Défense et consulter le dossier administratif de mon arrière-grand-père.
Une fois les formalités administratives effectuées (remplir des fiches, montrer patte blanche et sourire à la dame qui remet la carte de lecteur) j'ai pu accéder à la salle de lecture Louis XIV dans le pavillon du Roi (photo).
Là, j'ai pu retirer le dossier que j'avais réservé depuis quelques jours. Il m'attendait gentiment. Je me suis installée à une table qui m'a été attribuée, j'ai respiré un bon coup et j'ai ouvert la pochette cartonnée. Dedans, il y avait une chemise cartonnée portant le nom de mon aïeul et la mention "FFI Refus 2037".
Dans cette pochette, j'ai pu consulter tout le dossier de demande de reconnaissance de services FFI. Ce dossier a été monté par Georges lui-même. J'ai donc pu lire son écriture et sa signature.
Cette demande de reconnaissance a été effectuée en décembre 1950.
Au fil des pages lues, j'ai appris bien des choses, aussi intéressantes qu'émouvantes.
La demande de Georges n'a pas pu aboutir. Il a appartenu au groupe BAOBAB, réseau de renseignements rattaché aux FFC (Forces Françaises Combattantes), mais pas aux FFI (Forces Françaises Intérieures). Il aurait pu être reconnu appartenant aux FFC en tant qu'agent PI... mais son nom n'a pas été identifié sur les listes déposées par le Liquidateur du réseau Marco-Polo. Donc son activité n'a pas non plus été reconnue au titre des FFC.
Services rendus :
- Hébergement et aide au passage de la ligne de démarcation de ~200 hommes (prisonniers évadés, réfractaires au STO)
- Constitution d'un dépôt d'armes et d'explosifs à son domicile
- Achat et fourniture de cartouches de chasses
- Fourniture de faux papiers et d'effets personnels
-Fourniture d'adresses de gens sûrs pour passage de frontière espagnole ou départ pour l'Angleterre
- Installation d'une boîte aux lettres et d'un poste émetteur à domicile
Honneurs :
En 1946 Georges a reçu un diplôme du Roi d'Angleterre pour avoir aidé des aviateurs anglais abattus en France en 1941.
Il était titulaire d'un insigne FFI.
De la main de Georges, j'ai lu de nombreux faits relatés pour l'administration. Il a écrit qu'en juin 1944 il est tombé dans une embuscade avec trois camarades et a failli y laisser sa vie.
Enfin, dans ce dossier, j'ai également lu des noms, de personnes qui ont survécu, mais aussi de personnes qui sont décédées depuis les faits cités.
Par ailleurs, j'ai profité de ma visite au SHD pour acheter une brochure des années 70 éditée par le SHD sur la résistance de 1940 à 1944 en Indre-et-Loire. A suivre...
Là, j'ai pu retirer le dossier que j'avais réservé depuis quelques jours. Il m'attendait gentiment. Je me suis installée à une table qui m'a été attribuée, j'ai respiré un bon coup et j'ai ouvert la pochette cartonnée. Dedans, il y avait une chemise cartonnée portant le nom de mon aïeul et la mention "FFI Refus 2037".
Dans cette pochette, j'ai pu consulter tout le dossier de demande de reconnaissance de services FFI. Ce dossier a été monté par Georges lui-même. J'ai donc pu lire son écriture et sa signature.
Cette demande de reconnaissance a été effectuée en décembre 1950.
Au fil des pages lues, j'ai appris bien des choses, aussi intéressantes qu'émouvantes.
La demande de Georges n'a pas pu aboutir. Il a appartenu au groupe BAOBAB, réseau de renseignements rattaché aux FFC (Forces Françaises Combattantes), mais pas aux FFI (Forces Françaises Intérieures). Il aurait pu être reconnu appartenant aux FFC en tant qu'agent PI... mais son nom n'a pas été identifié sur les listes déposées par le Liquidateur du réseau Marco-Polo. Donc son activité n'a pas non plus été reconnue au titre des FFC.
Services rendus :
- Hébergement et aide au passage de la ligne de démarcation de ~200 hommes (prisonniers évadés, réfractaires au STO)
- Constitution d'un dépôt d'armes et d'explosifs à son domicile
- Achat et fourniture de cartouches de chasses
- Fourniture de faux papiers et d'effets personnels
-Fourniture d'adresses de gens sûrs pour passage de frontière espagnole ou départ pour l'Angleterre
- Installation d'une boîte aux lettres et d'un poste émetteur à domicile
Honneurs :
En 1946 Georges a reçu un diplôme du Roi d'Angleterre pour avoir aidé des aviateurs anglais abattus en France en 1941.
Il était titulaire d'un insigne FFI.
De la main de Georges, j'ai lu de nombreux faits relatés pour l'administration. Il a écrit qu'en juin 1944 il est tombé dans une embuscade avec trois camarades et a failli y laisser sa vie.
Enfin, dans ce dossier, j'ai également lu des noms, de personnes qui ont survécu, mais aussi de personnes qui sont décédées depuis les faits cités.
Par ailleurs, j'ai profité de ma visite au SHD pour acheter une brochure des années 70 éditée par le SHD sur la résistance de 1940 à 1944 en Indre-et-Loire. A suivre...
5 commentaires:
Bravo ma grande, tu as mis ton petit nez dans les dossiers mais as-tu trouvé autre chose que ce refus qui ne me surprend^pas, mon père a aussi essuyé un refus ignoble alors qu'il avait été interné à Rawa Ruska . Saurons-nous qui a reconnu la bravoure de Georges et ce qui a motivé la remise de ses différentes décorations sans mention de FFC ou FFI,heureusement notre Georges a agi par générosité et grandeur d'âme et non pas par désir de gloriole . Bises à vous trois Colette
Colette, tu as écrit un commentaire avant même que je ne termine mon message ! :-p
Je ne saurai rien de plus que ce que j'ai lu aujourd'hui je pense. A moins d'une liasse de mémoires qui sortirait d'un grenier ? Je compte interroger ma grand-mère sur les documents cités dans ce dossier, comme la lettre d'Angleterre félicitant Georges, ou bien l'insigne FFI... J'ose espérer qu'elle sait ce qu'ils sont devenus.
Excuse moi, Léti, je suis trop impatiente et révoltée par ces injustices, je viens juste de terminer la mise sur ordi des mémoires de mon père qui était lui aussi "un brave" mais qui s'est heurté à de basses manoeuvres politiques ; je te raconterai un jour
bon week end
Colette
waaah ! tu as donc fait une partie du travail colossal dont tu m'avais parlé lorsque nous avions passé un peu de temps dans ta pièce magique ! Chapeau !
J'ai appelé ma grand-mère, elle n'imaginait pas qu'il y avait eu 200 personnes aidées et hébergées... Elle n'en revient pas.
Elle m'a confirmé des choses (enfin c'est moi qui lui ai confirmé du coup !) et en a appris d'autres.
Elle me dit que Lucette avait demandé les documents originaux et souvenirs de Georges à Paulette (puisque c'est Raymond qui les avait en son temps), mais que celle-ce lui aurait répondu "c'est dans le grenier" sans lui en donner l'accès. A suivre !!
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