Colette nous raconte nos anciens
Pour celles qui auraient lu rapidement le blog sans lire les commentaires, vous avez raté l'essentiel ! C'est dans les commentaires que Colette nous livre des éléments de la vie de nos anciens, alors je les ai repris ci-dessous pour les mettre plus en évidence. Merci gentille Colette !
A propos de Georges : Comment Georges était-il perçu dans son entourage familial ? Quand ses enfants parlaient de lui, ils disaient : le père. Malgré ses airs bourrus il avait un coeur d'or et une vive intelligence, il était mon parrain.
Il était politiquement incorrect, mais il se donnait une apparence de bon français docile, maman dit que Zéna n'était pas au courant de ses activités "répréhensibles" c'est à Madeleine qu'il avait demandé de coudre des limes dans son vêtement de charpentier pour pouvoir s'évader s'il était arrété. Quand Claude Jouzeau a été requis par le S.T.O. c'est Georges qui l'a reçu et placé en lieu sûr, Bichon, Paulette se souviennent certainement de quelques anecdotes, je peux aller voir Claude et Damienne la femme de René Jouzeau qui malgré ses 97 printemps a des idées très claires.
De qui parle-t-on ?
Georges TRAINSON, Zéna GAGNEUX (son épouse), Madeleine DUPUY (la maman de Colette, et belle-soeur de Zéna), Claude JOUZEAU (cousin de Zéna), Robert "Bichon" TRAINSON (fils de Zéna), Paulette BLANDIN (belle-soeur de Bichon).
A propos de Hermance : Hermance a été une belle mère correcte,elle a accueilli sa belle fille dans sa maison pendant les 5 années de guerre et elle a été pour moi une grand mère affectueuse.
De qui parle-t-on ? Hermance JOUZEAU épouse GAGNEUX (la grand-mère de Colette), sa belle-fille étant donc Madeleine DUPUY, épouse de Robert GAGNEUX.
A propos du jour du mariage de Madeleine et Robert : c'est un épisode douloureux de notre histoire familiale, on peut comprendre la position d'Hermance, même si on la réprouve, Robert (mon père) était son enfant chéri, le cadeau du ciel aprés le décès si éprouvant de son fils ainé, elle souhaitait pour lui une vie facile proche d'elle et Madeleine malgré toutes ses qualités n'apportait rien de tout cela, évidemment Hermance aurait pu s'incliner devant la solidité de cet amour, elle ne l'a pas fait, mais elle a ensuite ouvert sa porte sinon son coeur et elle a toujours été pour moi une charmante grand mère. Mon père a toujours souhaité que ma mère oublie et pardonne ce malheureux début de leur vie commune, il ne l'a jamais obtenu. Dans ces circonstances délicates Zéna partageait sans doute l'avis de sa mère mais elle a assisté au mariage, certainement duement chapitrée par Georges qui avait ouvertement choisi son camp. Maman m'a raconté que le jour de son mariage il y a eu une dispute entre Georges et Zéna et Georges a quitté la fête en y laissant sa famille, le lendemain le grand père Adolphe qui était fort discret mais cependant attentif est allé chercher son gendre à Descartes pour ramener la paix dans le jeune foyer. je peux une autre fois si vous le souhaitez, vous raconter les confidences que Zéna m'a faites au sujet du décès du petit Adolphe ou de la responsabilité qui lui était confiée auprès de son bébé chéri : son petit frère Robert.
A propos de Zéna : je peux vous dire ce que je sais de la scolarité de Zéna : pour qu'elle puisse fréquenter "l'école des bonnes soeurs" où sa mère et sa grand mère avaient été élèves, Zéna était en pension chez sa grand mère Hermance Rabeau épouse Jouzeau à Dangé,sa présence y est notée dans le recensement de 1911 et elle me l'avait confirmé et m'avait raconté que l'on était venu la chercher avec le cheval et la charette le soir de l'accident de son frère Adolphe qui lui parcourait, en compagnie de Maurice, les quelques kilomètres séparant Mazières de Saint Rémy pour aller chaque jour à l'école communale de Saint Rémy
Les émotions de Zéna, petite bonne femme âgée de 11 ans à qui on avait confié le soin de veiller sur son petit frère quand toute la famille a quitté Mazières pour aller s'installer à La Fontaine. Plusieurs charrettes transportaient les meubles, ustensiles, vêtements etc... et on avait installé dans l'une d'elles Zéna qui tenait sur ses genoux Robert né le 12 Janvier bien enveloppé dans une couverture, c'était au mois de Mars, il faisait froid : un temps de neige, Zéna rabattait la couverture sur le visage du bébé, puis elle avait peur qu'il étouffe, alors elle repoussait la couverture et le voyage a été une suite de mouvements de couverture et d'angoisse pour Zéna.
A propos de Georges : Comment Georges était-il perçu dans son entourage familial ? Quand ses enfants parlaient de lui, ils disaient : le père. Malgré ses airs bourrus il avait un coeur d'or et une vive intelligence, il était mon parrain.
Il était politiquement incorrect, mais il se donnait une apparence de bon français docile, maman dit que Zéna n'était pas au courant de ses activités "répréhensibles" c'est à Madeleine qu'il avait demandé de coudre des limes dans son vêtement de charpentier pour pouvoir s'évader s'il était arrété. Quand Claude Jouzeau a été requis par le S.T.O. c'est Georges qui l'a reçu et placé en lieu sûr, Bichon, Paulette se souviennent certainement de quelques anecdotes, je peux aller voir Claude et Damienne la femme de René Jouzeau qui malgré ses 97 printemps a des idées très claires.
De qui parle-t-on ?
Georges TRAINSON, Zéna GAGNEUX (son épouse), Madeleine DUPUY (la maman de Colette, et belle-soeur de Zéna), Claude JOUZEAU (cousin de Zéna), Robert "Bichon" TRAINSON (fils de Zéna), Paulette BLANDIN (belle-soeur de Bichon).
A propos de Hermance : Hermance a été une belle mère correcte,elle a accueilli sa belle fille dans sa maison pendant les 5 années de guerre et elle a été pour moi une grand mère affectueuse.
De qui parle-t-on ? Hermance JOUZEAU épouse GAGNEUX (la grand-mère de Colette), sa belle-fille étant donc Madeleine DUPUY, épouse de Robert GAGNEUX.
A propos du jour du mariage de Madeleine et Robert : c'est un épisode douloureux de notre histoire familiale, on peut comprendre la position d'Hermance, même si on la réprouve, Robert (mon père) était son enfant chéri, le cadeau du ciel aprés le décès si éprouvant de son fils ainé, elle souhaitait pour lui une vie facile proche d'elle et Madeleine malgré toutes ses qualités n'apportait rien de tout cela, évidemment Hermance aurait pu s'incliner devant la solidité de cet amour, elle ne l'a pas fait, mais elle a ensuite ouvert sa porte sinon son coeur et elle a toujours été pour moi une charmante grand mère. Mon père a toujours souhaité que ma mère oublie et pardonne ce malheureux début de leur vie commune, il ne l'a jamais obtenu. Dans ces circonstances délicates Zéna partageait sans doute l'avis de sa mère mais elle a assisté au mariage, certainement duement chapitrée par Georges qui avait ouvertement choisi son camp. Maman m'a raconté que le jour de son mariage il y a eu une dispute entre Georges et Zéna et Georges a quitté la fête en y laissant sa famille, le lendemain le grand père Adolphe qui était fort discret mais cependant attentif est allé chercher son gendre à Descartes pour ramener la paix dans le jeune foyer. je peux une autre fois si vous le souhaitez, vous raconter les confidences que Zéna m'a faites au sujet du décès du petit Adolphe ou de la responsabilité qui lui était confiée auprès de son bébé chéri : son petit frère Robert.
A propos de Zéna : je peux vous dire ce que je sais de la scolarité de Zéna : pour qu'elle puisse fréquenter "l'école des bonnes soeurs" où sa mère et sa grand mère avaient été élèves, Zéna était en pension chez sa grand mère Hermance Rabeau épouse Jouzeau à Dangé,sa présence y est notée dans le recensement de 1911 et elle me l'avait confirmé et m'avait raconté que l'on était venu la chercher avec le cheval et la charette le soir de l'accident de son frère Adolphe qui lui parcourait, en compagnie de Maurice, les quelques kilomètres séparant Mazières de Saint Rémy pour aller chaque jour à l'école communale de Saint Rémy
Les émotions de Zéna, petite bonne femme âgée de 11 ans à qui on avait confié le soin de veiller sur son petit frère quand toute la famille a quitté Mazières pour aller s'installer à La Fontaine. Plusieurs charrettes transportaient les meubles, ustensiles, vêtements etc... et on avait installé dans l'une d'elles Zéna qui tenait sur ses genoux Robert né le 12 Janvier bien enveloppé dans une couverture, c'était au mois de Mars, il faisait froid : un temps de neige, Zéna rabattait la couverture sur le visage du bébé, puis elle avait peur qu'il étouffe, alors elle repoussait la couverture et le voyage a été une suite de mouvements de couverture et d'angoisse pour Zéna.
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