lundi 11 novembre 2019

I comme... il y a 100 ans

Le 11 novembre, on l'a appris, c'est l'anniversaire de l'armistice de 1918, la fin d'un conflit mondial. A l'occasion du Défi de A à Z 2019 je me suis demandé ce qu'il s'est passé la 1ère année, le 11 novembre 1919. Il y a exactement 100 ans. Aujourd'hui, on observe un jour férié pour commémorer la fin de la Grande guerre. Mais en 1919 ?
J'ai choisi de fouiller dans la presse locale tourangelle pour en savoir plus.
Sur le site internet des archives d'Indre-et-Loire, on peut feuilleter les journaux de plusieurs époques. J'ai donc regardé pour 1919. Il n'y a qu'un titre.
Le Journal d'Indre-et-Loire a été publié à Tours de 1798 à 1926, trois fois par semaine. Le numéro coûte 10 centimes.
Le numéro datant du 12 novembre 1919 contient un encart bref entre deux autres articles.


J'ai été surprise de ne rien trouver de plus, ni avant la date, ni après. Et puis cette annonce de pavoisement a été publiée le lendemain de la date. Pourtant il y a bien eu un journal en date des 10 et 11 novembre 1919. J'ai consolé ma déception avec la météo de l'époque.


En continuant ma lecture, j'apprends que la commune de Fondettes a fêté le retour de ses Poilus le 9 novembre 1919 (un an après la signature de l'Armistice).

J'ai ensuite cherché sur internet. Le 11 novembre 1919 a eu lieu la première minute de silence. Seulement cet anniversaire a été célébré en grande discrétion. Il faut dire qu'il y avait eu un grand moment national le 14 juillet de la même année, la 1ère fête nationale d'après-guerre, avec un défilé de la victoire autour de l'Arc de triomphe et sur les Champs-Elysées. Le 2 novembre, le jour des morts a été célébré dans l'intimité des familles avec le soutien de l'Etat. Ce n'est qu'en 1920 que la date devint celle d'un temps national du souvenir, de cérémonies officielles. Le soldat inconnu ne fut inhumé sous l'Arc de Triomphe qu'en 1921.
Alors que s'est-il passé le 11 novembre 1919, il y a précisément 100 ans ? Pas grand chose.

Aujourd'hui, souvenons-nous, un instant, une minute, une heure, toute la journée, de ces garçons partis la fleur au fusil et qui ne sont pas revenus. Certaines familles ont pu retrouver leur fils, à jamais anéanti, cassé. D'autres, plus nombreuses, ont dû faire un deuil infaisable, sans jamais trouver où se recueillir. Les corps ont disparu. Un siècle plus tard, la terre de Verdun ne cesse de recracher ce qu'elle a enfoui. Aujourd'hui, pensons à eux.

Aucun commentaire: