lundi 5 juin 2017

D comme... Décortiquer les actes

Quand j'ai démarré mes recherches il m'importait surtout de trouver des noms et des prénoms, de passer de générations en générations et de remplir des cases. En réalité, ça ne m'a pas amusée longtemps parce que finalement cette collection n'était qu'une suite de coquilles vides. J'ai donc consigné scrupuleusement les professions, évidemment les dates et lieux, et puis la filiation autant que possible. Mais ça ne m'a plus suffi dès que j'ai trouvé des homonymes, des incohérences entre les actes, et j'ai dû reprendre chaque document, un par un. Cette fois j'avais compris mes impasses et lacunes. Depuis lors quand je reprends la lecture d'un acte, je consigne tout, scrupuleusement, presque scientifiquement. Et quand je m'étais trompée par interprétation hâtive, je remets sur le métier mon ouvrage. Et finalement c'est bien ce qui me plaît le plus dans mes recherches : quand je décortique les actes, un à un.
Le moindre lien de parenté, amical ou de voisinage peut mener à sortir d'une énigme insoluble. Le parrainage d'un enfant renseigne sur les relations entre les adultes l'entourant. L'âge de décès d'une fratrie peut aussi donner des pistes sur le contexte familiale (pauvreté, fragilité, maladie...). Les professions donnent inévitablement une indication sur les moyens de subsister d'une famille et parfois expliquent les déplacements. Bien que dans mes ancêtres, les gens sont surtout restés près de leurs terres.
Pour rien au monde je ne conseillerais à un jeune généalogiste (de tout âge) de débuter par l'ossature de l'arbre. Il faut passer la moindre nervure des feuilles en revue pour pouvoir saisir l'ampleur du chêne que nous dessinons patiemment.

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